Brève Description du centre d’opération d’urgence
Le Centre d’Opérations d’Urgence en Santé Publique (COU-SP) est un espace physique ou virtuel, doté de compétences multidisciplinaires et multisectorielles, destiné à la coordination des informations et l’organisation de l’utilisation des ressources en vue de supporter la réponse à un évènement de santé publique.
En Guinée, nous disposons le COU-SP du niveau national au sein de l’ANSS et les COU-SP déconcentrés dans les 38 districts sanitaires du pays.
Les COU-SP (national et périphérique) joue un rôle central et essentiel dans la coordination, la gestion de l'information en situation d’urgences et des évènements de Santé Publique dans le pays. Ce faisant, il participe à l’exécution du mandat de l’ANSS en fournissant des services pour la gestion et la coordination des urgences de santé publique au niveau national et périphérique. Ainsi, pour faire face aux épidémies et aux menaces sanitaires, le COU-SP intègre un programme complet de préparation, de planification, de riposte et de renforcement des capacités.
Selon la nature de l’événement, des liens peuvent être établis entre le COU-SP national, les autres départements de l’ANSS d’une part et d’autre part avec les COU- SP déconcentrés (Préfectoraux/Régionaux), les équipes d’intervention rapide :les Équipes Préfectorales d’Alerte et de Réponse aux Épidémies (EPARE) et les Équipes Régionales d’Alerte et de Réponse aux Épidémies (ERARE), les Centres de traitement des épidémies (CTEPI) du niveau préfectoral et régional et les Laboratoires (le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), le Laboratoire des fièvres hémorragiques, le CREMS, …) ainsi qu’avec les autres partenaires impliqués dans la gestion des épidémies et des urgences sanitaires.
Afin d'assurer l'interopérabilité avec le Système national de gestion des interventions d’urgence dont elle est une des composantes, l’ANSS utilise pour la fonctionnalité du COU-SP durant la période de l’incident, le modèle du Système de gestion des incidents (SGI). Le SGI est un système flexible, modulable et adaptable de gestion des risques et des urgences de santé publique.
MISSIONS DU COU :
ü Suivre la gestion des alertes et des investigations faites par l’EPARE ;
ü Elaborer et mettre à jour les plans de préparation et de réponse des épidémies ;
ü Faire la cartographie des risques de survenue des urgences, épidémies et catastrophes (UEC) ; ? Assurer le suivi de la disponibilité des stocks d’urgence ;
ü Assurer la diffusion des informations et des documents techniques ;
ü Suivre la mise en œuvre des activités/recommandations ;
ü Planifier et suivre les exercices de simulation en collaboration avec
ü EPARE/ERARE et CTEPI ;
ü Elaborer et diffuser le plan de réponse aux UEC ;
ü Suivre la mobilisation des ressources et des partenaires ;
DESCRIPTION DES MODES OPERATOIRES DU COU-SP DECONCENTRES
Les modes opératoires représentent les différentes étapes de fonctionnement du
COU et sont au nombre de 3, à savoir :
ü Le mode Veille (mode normal ou stable)
ü Le mode Alerte
ü Le mode Réponse.
v Mode Veille
C’est la période pendant laquelle des activités de surveillance de routine se poursuivent au sein du district sanitaire, à la recherche de cas suspects de maladies à potentiel épidémique et des seuils d’alerte. Elle se résume par le suivi de la gestion des données épidémiologiques.
v Mode Alerte :
C’est la période pendant laquelle des cas suspects de MPE sont rapportés avec atteinte de seuils d’alerte. L’alerte tient lieu de déclencheur, érigeant le COU-SP préfectoral en mode Alerte (état de vigilance accrue) pour initier une série d’activités visant à préparer la réponse.
v Mode Réponse
C’est la période au cours de laquelle des mesures de contrôle sont mises en place pour résoudre un problème de santé confirmé ou pour réduire le risque à travers des campagnes de masse.
Il existe trois (3) niveaux d’activation en fonction de la gravité ou de l’importance de l’événement :
ü Niveau d’activation 1
Il correspond aux évènements de santé publique ayant un impact limité à moins de trois (3) sous-préfectures et dont la réponse est gérée localement par le district sanitaire.
ü Niveau d’activation 2
Il correspond aux évènements de santé publique ayant un impact touchant trois (3) à cinq (5) sous-préfectures et dont la réponse est gérée localement par le district sanitaire avec un appui de la DRS et/ou de l’ANSS/MS.
ü Niveau d’activation 3
Il correspond aux évènements de santé publique ayant un impact touchant plus de 5 sous-préfectures avec de possibles répercussions régionales ou nationales.
NB : Pour certaines maladies à potentiel épidémique, comme les fièvres hémorragiques, le choléra ; l’influenza aviaire hautement pathogène, tout évènement sanitaire revêtant un caractère épidémique inquiétant… un seul cas confirmé suffit à entrainer une activation de niveau 3. Cependant, le passage d’un niveau d’activation à un autre, en crescendo ou decrescendo, se fait suivant une évaluation de l’équipe de gestion de l’incident.